Le bénévolat est au fondement de l’identité associative. S’il est une contribution non
rémunérée, il n’est pas pour autant un acte qui doit rester invisible : il gagne à être perçu
comme un comportement s’inscrivant dans le cadre d’un échange. Il ne s’agit pas, bien entendu, d’un échange marchand. Il faut plutôt y voir, en s’inspirant de Marcel Mauss, un échange de dons entre l’association et le bénévole. Pour le dire autrement, l’association a des attentes à l’égard de ses bénévoles mais ces derniers en cultivent également à l’égard de leur association. Si leurs raisons de s’engager peuvent être fort diverses, la reconnaissance par l’association de leur apport à l’action collective est une condition de la pérennité d’un tel échange. Or il ne peut y avoir de reconnaissance sans qu’il y ait au préalable une connaissance partagée de cette contribution, de son importance comme de la nature des tâches qu’elle permet de réaliser.
S’il est une contribution non rémunérée, il n’est pas pour autant un acte qui doit rester invisible : il gagne à être perçu comme un comportement s’inscrivant dans le cadre d’un échange.
Il ne s’agit pas, bien entendu, d’un échange marchand. Il faut plutôt y voir, en s’inspirant de Marcel Mauss, un échange de dons entre l’association et le bénévole. Pour le dire autrement, l’association a des attentes à l’égard de ses bénévoles mais ces derniers en cultivent également à l’égard de leur association. Si leurs raisons de s’engager peuvent être fort diverses, la reconnaissance par l’association de leur apport à l’action collective est une condition de la pérennité d’un tel échange. Or il ne peut y avoir de reconnaissance sans qu’il y ait au préalable une connaissance partagée de cette contribution, de son importance comme de la nature des tâches qu’elle permet de réaliser.
C’est en tant qu’outil destiné à faciliter cette connaissance que Bénévalibre est conçu, notamment pour les petites associations qui ne sont pas nécessairement dotées en interne de compétences informatiques. Il est d’un accès aisé pour les associations comme pour les bénévoles. Logiciel libre, cet outil s’inscrit dans une logique de bien commun. Il préserve l’autonomie des associations qui, loin d’en être captives, ont la possibilité de l’adapter et de faire profiter la communauté des utilisateurs d’éventuelles modifications. Par cette Bénévalibre n’a pas un caractère prescriptif. Il n’assigne pas un mode de valorisation particulier. Il permet d’enregistrer le temps que les bénévoles consacrent à leurs activités associatives mais laisse à l’entière discrétion des acteurs (associations et bénévoles) le soin de choisir par eux-mêmes les voies les plus pertinentes pour valoriser ce temps. Les utilisateurs peuvent opter pour l’attribution d’une valeur monétaire à ce temps bénévole, suivant en cela les prescriptions que la réforme du plan comptable des associations de 2018 a renforcées. Si ces prescriptions visent essentiellement les associations employeuses ou celles percevant des subventions importantes des pouvoirs publics, elles peuvent aussi jouer un rôle incitatif auprès de plus petites associations. Mais les utilisateurs de Bénévalibre gardent l’entière liberté d’exprimer leur méfiance, voire leur hostilité, à l’égard de cette monétarisation de la valorisation du bénévolat au motif qu’elle enferme ce comportement dans une vision trop exclusivement économique et en masque la dimension d’engagement. Ils pourront en conséquence adopter d’autres modes de
valorisation.
Outil d’usage simple, s’inscrivant dans une optique de fonctionnement collaboratif et décentralisé, Bénévalibre est un logiciel soucieux de préserver le pouvoir des acteurs associatifs. En d’autres termes, Bénévalibre a pour vocation d’être instrumentalisé par les acteurs et non de les instrumentaliser.